EXCERPTS
L’Association des services de garde en milieu scolaire (ASGEMS), qui soulignait récemment sa semaine thématique sur le thème « Toujours brillants », considère que les nouvelles réductions de leur financement, dévoilées vendredi, n’augurent rien de bon pour l’avenir.
« Il y a 30 ans, quand l’association a été fondée, nous défendions l’accessibilité aux services de garde. On craint que ces nouvelles restrictions n’entraînent carrément un retour en arrière », déplore sa directrice générale, Josée Plante.
Les compressions inscrites aux règles budgétaires 2015-2016 du ministère de l’Éducation vont de 9 à 43 % selon la taille du service de garde et soutirent notamment la moitié du financement des journées pédagogiques.
Ces réductions, qui s’ajoutent aux hausses déjà annoncées de tarifs pour les parents, vont à contresens de tous les efforts accomplis depuis des années pour la reconnaissance du service de garde dans le projet éducatif de l’école, souligne Mme Plante. « Chaque service de garde établit un programme lié au projet éducatif de l’école. Nous investissons beaucoup pour favoriser la réussite des élèves et contrer l’intimidation. Et voilà que, d’un autre côté, on nous coupe les vivres. C’est un recul ! »
L’ASGEMS se dit « très préoccupée » par les impacts des compressions sur la qualité du service, notamment au chapitre de l’augmentation des ratios éducateur/élèves — ce qui viendrait réduire la capacité du personnel éducateur à créer des liens significatifs avec les élèves —, de la diminution du temps de planification et de l’augmentation du nombre d’enfants qui quittent le service de garde avec la « clé au cou ».
L’association, qui a présenté un mémoire à l’intention du ministre de l’Éducation, François Blais, lance un appel à la mobilisation sur son site Internet en qualifiant le « désinvestissement » de l’État en garde scolaire de « désolant ».
Notons que, dans son communiqué diffusé à l’occasion de la Semaine des services de garde en milieu scolaire, le ministre soulignait l’importance du travail des éducatrices et éducateurs en ces termes : « En mettant en place des activités et des projets éducatifs stimulants et enrichissants, ils aident les élèves à développer leur plein potentiel. Cette Semaine est l’occasion par excellence de souligner leur dévouement et leur engagement auprès des élèves et de leurs parents. »
L’ASGEMS défend les intérêts de quelque 900 membres, soit environ la moitié des services de garde en milieu scolaire, soutient la recherche et offre de la formation en vue d’améliorer la qualité des services de garde.
Chaque année, elle remet des prix Mésanges afin de souligner la contribution exceptionnelle de personnes, d’équipes et même de groupes d’enfants à leur service de garde.
-reprinted from Le Devoir