EXCERPTS
Mélanie Allard a quitté le navire de l'éducation après 8 ans de service, car les conditions de travail sont devenues très difficiles, surtout la violence psychologique et physique, a-t-elle expliqué.
«Ça n'a même plus de sens. Se faire frapper, se faire lancer des bancs, des bureaux, des chaises. Verbalement, comment on peut se faire parler, mais on ne peut pas réagir à ça. On doit gérer la crise en restant ferme de bonne humeur», a-t-elle décrit.
Elle dénonce également le manque de soutien qu'elle recevait de son employeur, ainsi que le manque de reconnaissance salariale relativement au nombre d’années d'expérience, tout comme le manque de matériel adapté pour réaliser ses tâches.
Selon l'éducatrice, qui comblait également ses heures en service de garde, les erreurs sur les fiches de paie sont aussi fréquentes.
«On paie 2200 personnes aux deux semaines. Est-ce que ça peut arriver qu'il y ait 25 minutes d'un personnel de soutien dans telle école qui n'a pas encore été inscrit à son dossier? Oui. Est-ce que la majorité est payée? Bien, oui», répond le directeur général du Centre de services scolaire de l'Énergie, Denis Lemaire.
Des situations comme celles-ci ne sont pas rares selon le Syndicat des employés de soutien de la Mauricie. Les conditions difficiles éloignent les employés et la solution serait d'avoir plus de personnel à temps complet.
«Dans le Centre de services, il y a beaucoup de temps partiel en fait. C'est moins alléchant d'aller faire un temps partiel quand tu as une vie de famille», a expliqué le président du syndicat, Guy Larouche.
«On a beau être dans une période électorale, on ne trouvera pas l'argent demain matin. Si supposons, on met tout ce monde-là à 35 heures, bien, ça veut dire qu'au lieu d'en avoir 700, on va peut-être en avoir 400», a ajouté le directeur général du Centre de services.
Depuis le début de l'année, 15 employés de soutien ont remis leur démission.